L'année dernière (voir article Juin 2014), au Musée des îles, nous avions assistés aux jeux traditionnels polynésiens, où de véritables athlètes rivalisaient, au porter de pierre, lancer de javelots, grimper de cocotiers...
Aujourd'hui nous avons assisté à la courses de porteurs de fruits.
Mais avant de vous montrer tout ça en photos, voici un peu d'histoire.
Sur toutes les îles, qu’elles soient dotées de minuscules chemins à peine visibles au cœur de la végétation ou qu’il passe par des circuits caillouteux, le transport des fruits et légumes s’effectue encore et très souvent à épaule d’homme. Vu la déclivité ou l’étroitesse des sentiers.
D’une vallée à l’autre sur les îles hautes, des fa'a'apu souvent situés à flanc de colline loin du littoral salé, des îles basses aux motus, le parcours des denrées est périlleux mais indispensable. Les agriculteurs et horticulteurs sont bien obligés de s’y atteler.
Une branche, une tige de bambou, un bout de jeune tronc posé en travers des épaules comme un joug et, en équilibre à chaque extrémité, la charge : le système du balancier asiatique, sauf qu’il n’est pas souple. La récolte ne doit pas attendre, face aux intempéries et à la péremption. C’est d’un pas rapide que s’effectue l’opération. Bananes, oranges, coprah, taro et autres légumes descendent de la montagne… à dos d’homme.
À l’origine, ce concours vient de l’île de Taha’a, où plusieurs habitants se sont lancés un défi : le premier arrivant en bout de course avec sa charge de fruits sera désigné comme l’homme le plus fort du village. » « Cette pratique de transport des fruits est toujours utilisée à Tahiti lors de la cueillette des oranges en juin, sur le plateau de Tamanu à Punaauia.
De nos jours...
La course est ouverte aux femmes comme aux hommes. L’effort est intense, violent et court : pas plus de 5 minutes pour couvrir une distance comprise entre 1000 et 1300 mètres pour les hommes et de 800 à 1100 mètres pour les femmes. Six types de courses sont engagés suivant la catégorie et l’âge. Les charges peuvent varier de 15 à 50 kg.
En pareu court, tire bouchonné au plus près du corps, bandana de fibres ou de tressages, enduits de monoï ou pas, s’élancent les tane. Quant aux vahine, les tenues sont plus éclectiques. Tous portent des couronnes végétales. La compétition, tout à fait dans l’esprit de la convivialité de la culture ma’ohi est ouverte à tout-venant.
Aujourd'hui le soleil n’était pas au rendez vous, mais les photos n'en sont pas moins belles... dommage que la pluie nous est empeché d'assister au spetacle de danse traditionnelle.
Au tour des vahines...
Déterminée !! |
Toujours coquette les tahitiennes |
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